Post-Graffiti par SERVAL
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Cet ambitieux projet mené en partenariat par l'artiste SERVAL et la galerie OUT SIDE ART vous plonge au cœur de la réflexion et d'un processus créatif émergeant d'un dialogue entre art classique et art urbain.
Avec plus de 25 ans d'expérience et de renommée dans le milieu urbain, SERVAL est aussi résident depuis plus de sept ans au Musée d'Art et d'Histoire de Genève. C'est dans cette implacable logique que le projet SERVAL@MAH débute: des réinterprétations sur façades murales de toiles de Maîtres de la collection du Musée.
OUT SIDE ART vous propose de devenir, vous aussi, l'un des rares propriétaires qui pourront bénéficier d'une de ces œuvres répertoriées sur la façade d'un de ses biens immobiliers.
Contactez-nous pour plus de renseignements.
Pour cette première, Serval choisit le tableau Le Mont-Blanc vu de Sallanches au coucher du soleil, peint par l’artiste genevois Pierre-Louis de la Rive, daté de 1802.
Novatrice à cette époque, l'œuvre est marquante par la puissance du dégradé de blanc qui met en avant la montagne comme élément central, et le contraste élégant entre un bleu surprenant et les teintes vives qui la distingue d’autres paysages peints à la même époque.
Lors de ses séances de travail préparatoires, Serval rencontre David Matthey du Musée d'Art et d'Histoire. Intrigué par l’utilisation d’un dégradé aussi franc dans une peinture à l’huile de cette époque qui donne un aspect résolument contemporain à ce tableau, Serval choisit d’en discuter avec une des figures européennes majeures du mouvement graffiti, mis en lumière récemment sur ARTE dans le documentaire « The Rise of European Graffiti », Fedor 'Can2' Wildhardt, artiste allemand résidant à Wuppertal. Il lui présente l’œuvre de De La Rive et tous deux discutent de l’importance du dégradé de blanc dans les arts urbains depuis le milieu des années 1990, particulièrement par l’influence du travail de 'Can2' Wildhardt.
les réflexions de Serval l’amènent à décomposer l’œuvre en une pièce de force majeure, la montagne, avec une base de composition en forme de A, centrée au milieu de l’espace. Autour, le blanc et les tons pastels chauds permettent à la montagne de s’élever. La finesse des choix de teintes de De La Rive, dans tous les autres éléments de décor, de la rivière aux collines et aux arbres, amène du mouvement et de la douceur au tranchant et à la nature minérale du sujet central.
Limité dans le temps d’exécution, Serval choisit de focaliser son œuvre sur cet élément central en poussant vers l’abstraction graphique les autres éléments. L’objectif est d’exprimer la puissance de la montagne, comme De la Rive l’avait fait.
Les cadres ornementaux font partie intégrante des œuvres de l’époque de Le Mont-Blanc vu de Sallanches au coucher du soleil. Et pour mettre en valeur l’œuvre ainsi que rappeler l’ombre portée des cadres que l’on retrouve dans leur accrochage muséal, Serval définit une bordure, accentuée de manière asymétrique sur deux côtés afin de fixer la composition dans son espace tout en maintenant la dynamique et le mouvement propres aux arts urbains.
La décomposition en traits et la variété de textures entre le spray et le rouleau ramènent le tableau dans un espace contemporain, tout en restant fidèle au thème, à la composition et aux couleurs de l’œuvre originale.